Bonjour, bonsoir,
Je vous retrouve aujourd’hui avec un nouvel article qui porte sur la course à pied et ma (drôle de) relation avec celle-ci. Mon rapport à la course n’a pas toujours été aussi simple, loin de là! Pour être totalement transparente, j’ai un peu hésité à écrire cet article puis j’ai pensé que cela pouvait être utile si quelqu’un tombait par hasard sur cet article et vit ce que j’ai vécu. Aussi, je me voyais difficilement écrire des articles sur la course sans faire écho au commencement. Je profite de cette occasion pour préciser que cet article fera office « d’introduction » aux autres articles de ce thème qui eux, se focaliseront plus sur l’aspect conseils/expériences et la course à pied en elle-même.
Quand j’ai commencé?
J’ai commencé la course à pied l’année de mon bac, en 2013. Il y a donc SEPT ans, déjà! Je courais de temps à autre surtout pendant mes révisions pour évacuer un peu et faire autre chose de mes journées que réviser à la bibliothèque. Cela me procurait un réel sentiment de bien-être! Je ne courais ni longtemps ni vite, à vrai dire je n’avais pas particulièrement d’objectifs précis en tête. Je voulais simplement me sentir bien et me défouler. Une fois le bac obtenu, je suis allée à la fac de droit. C’est à cette époque que j’ai ressenti un RÉEL besoin de me défouler à travers un exutoire. La course à pied a en quelque sorte ponctué mes journées et m’a donné un super rythme de cours/révision/sport. Mon premier semestre de droit s’est d’ailleurs bien passé, j’avais réussi à trouver un super équilibre entre ma vie académique et ma vie personnelle!
Pourquoi j’ai commencé?
Quand je raconte aux gens que courir fait partie de mes passions et que j’en tire une réelle satisfaction, les réponses se divisent en deux catégories. La première concerne les gens qui pensent que courir est en réalité proche de la torture et que l’on en tire AUCUN plaisir car « courir pour courir n’a pas de sens » ou tout simplement »courir m’ennuie« . Généralement, je ne cherche pas à m’étaler sur le sujet et je préfère même changer de sujet! La deuxième catégorie correspond aux gens qui, comme moi, éprouvent un accomplissement une fois la course terminée. Quelle que soit la distance, quelle que soit la durée, le sentiment d’accomplissement sera toujours présent. J’ai donc commencé la course à pied avant tout pour me défouler, et faire du bien à mon corps!
La course à pied obsessionnelle & le végétarisme mal contrôlés
Arrivée à la fin de mon second semestre, les choses ont commencé à changer au fur et à mesure. En avril 2014, la fin de ma première année de droit arrive à grands pas. Malheureusement, celle-ci a été marquée par un évènement familial, à la suite duquel j’ai ressenti une réelle angoisse par rapport à mes partiels de fin d’année accompagnée d’un sentiment de mal-être. Bref, cette période était loin d’être la plus réjouissante. C’est à ce moment-là que j’ai trouvé une espèce de « refuge » dans la course. La course qui a d’abord été mon exutoire, mon moyen de défoulement s’est transformée en une obsession quasiment malsaine. Je ne pensais plus qu’à courir, parfois plusieurs fois par jour. Jusqu’à en « oublier » de m’alimenter correctement. Je remarquais que le nombre sur la balance diminuait considérablement et cela m’incitait à courir d’autant plus. C’est à ce moment-là que je courais pour maigrir et non plus pour le plaisir. Avec du recul, je peux affirmer qu’il n’y a rien de plus malsain que la course à pied pour maigrir. D’ailleurs, la course à pied ne fait pas forcément maigrir mais aide à sculpter le corps! En y repensant maintenant, je peux aisément admettre que je n’étais pas bien épaisse à l’époque où j’avais commencé à courir. Et pourtant, je pensais le contraire. Je pense que l’évènement personnel qui a marqué la fin de ma première année de droit a un peu bousculé ma manière de percevoir les choses, jusqu’à ce que ma propre image soit complètement altérée! En plus de pratiquer la course de manière obsessionnelle, j’ai entamé un changement radical dans mon alimentation: je suis devenue végétarienne. Quand je vous dis que cette époque a été source de beaucoup de changements dans ma vie, je n’ai pas fait les choses à moitié. Lorsque j’ai entamé ce changement de régime alimentaire, je n’étais pas assez renseignée et cela m’a coûté cher. La course de manière obsessionnelle et un végétarisme mal pratiqué ne font pas bon ménage, croyez-moi! Pour imaginer mes propos, j’ai choisi d’ajouter des photos qui datent d’août 2014. À cette époque, je ne pensais pas que j’étais maigre!
Reconstruire une relation saine avec la course
Pratique de la course obsessionnelle, végétarisme mal contrôlé, cours de droit (pas toujours simples), évènements marquants dans ma vie… Arrivée en deuxième année de droit, je m’étais métamorphosée. Rapidement, trop rapidement! Mon corps en a souffert, je peux aujourd’hui l’admettre sans aucune difficulté. Il était temps que je me reprenne! Plusieurs personnes, plusieurs raisons m’ont incitée à opérer ce changement. Famille et amis m’ont alertée sur ma perte de poids trop importante et mon corps me l’avait signalé également par plusieurs avertissements. J’ai commencé par m’informer sur le végétarisme, comment le pratiquer, quel équilibre des aliments faut-il privilégier, les ingrédients clés etc. etc. Ensuite, j’ai entamé la même démarche pour la course: comment la pratiquer, à quelle fréquence, les choses à éviter etc. etc. Finalement, lors de la fin de mon troisième semestre (donc deuxième année), j’ai cessé de courir pendant quelques temps pour pouvoir m’occuper de ma santé mentale et de mon poids. Une fois réconciliée avec mon alimentation et (surtout) mon énergie retrouvée, j’ai pu à nouveau enfiler mes chaussures et courir. Quel bonheur!
Les choses qui ont alors fonctionné pour moi sont les suivantes:
- Ne pas se forcer à aller courir. Personnellement, si l’envie n’y est pas pour x ou y raison, je préfère ne pas y aller plutôt que de subir une course. Le plus important est de ne pas culpabiliser et de se dire que l’on ira courir le lendemain et le surlendemain!
- S’écouter. J’ai longtemps pensé que m’arrêter pendant une course était synonyme de manque d’endurance voire même d’échec. Cela est complètement faux. Cela signifie simplement que notre corps a peut-être était trop sollicité et qu’une pause de quelques minutes lui ferait le plus grand bien! S’arrêter quelques minutes pour s’hydrater ou reprendre ses esprits pendant une course peut être bénéfique.
- Me fixer des objectifs. L’application Runkeeper est géniale pour nous aider à suivre notre rythme et la distance parcourue. En me fixant des objectifs clairs, j’ai pu donner un cadre à mes entraînements et un vrai rythme pour atteindre ce but. Runkeeper propose souvent de s’enregistrer gratuitement à des « challenges » comme courir 5 km avec des amis, courir et ramasser des déchets, de la course fractionnée etc. et permettent d’allier plaisir/utilité/objectif.
Et aujourd’hui?
Six ans après tous ces évènements, je peux affirmer avec certitude que je suis en totale harmonie avec la course! J’ai de nouveau une relation saine avec la course (et le végétarisme au passage). Depuis 2017, j’ai commencé à m’inscrire à des courses dans différentes villes et je me fixe désormais des objectifs à atteindre. Je ne vais pas plus m’étendre sur mon expérience personnelle dans cet article avec les courses organisées car je compte écrire un article à ce sujet. Keep posted!
Cet article n’a pas été simple à écrire et j’espère sincèrement avoir réussi à véhiculer comme message principal celui de toujours garder une relation saine avec la course à pied et le sport en général! Faire du sport SEULEMENT pour perdre du poids n’est pas la bonne chose à faire, surtout lorsque l’image de soi est complètement biaisée. Je pense qu’il est essentiel de garder, autant que possible, un côté « pour le plaisir » lorsque l’on pratique un sport!
N’hésitez pas à partager votre expérience ou à me poser des questions ici ou en privé, j’y répondrai avec grand plaisir.
La bise de loin 🙂
Une réflexion sur “Ma (drôle de) relation avec la course à pied”